MinUte CultUrelle

LE DON D’ORGANES : EN PARLER C’EST AGIR !

Le Don d’Organes reste un sujet tabou dont plus de 50% de la population française n‘a pas encore parlé.

Le manque de communication et d’information autour du Don reste un des freins principal.

PoOle Maboule

PoOle Maboule By Clém

 

QU’EST CE QU’UNE GREFFE ?

Une greffe est la mise en place dans le corps humain d’un organe étranger qui lui est devenu nécessaire. On parle aussi de transplantation.

On greffe : pour remplacer ou suppléer un organe en défaillance sévère et irréductible, et dont la fonction est vitale et pour permettre à un malade de retrouver une existence normale.

30 pourcent de greffes en 10ansDe plus en plus de personnes vivent avec une greffe

QUELS ORGANES GREFFE-T-ON ?   

Répartition des greffes en 2015

Sur une personne décédée, on peut prélever des organes mais également des tissus : les cornées (fines membranes situées à la surface des yeux), ou encore des os, des artères, des veines, de la peau, des valves cardiaques, des tendons…

CHACUN PEUT-IL ETRE DONNEUR ?

Tout sujet en état de mort encéphalique, malgré tous les efforts des médecins pour le sauver, doit être considéré comme un donneur potentiel.

Dans ce contexte, les médecins entreprennent les recherches des antécédents médicaux et la réalisation d’examens sérologiques. Seuls ces examens, effectués juste avant le prélèvement, autoriseront ou non le don d’organes et de tissus.

On ne définit pas de contre-indications à prori, et chaque citoyen est potentiellement donneur, quelque soit son état de santé du moment.

Il n’y a pas de limite d’âge légale, cela dépend des organes concernés. Le critère retenu est la qualité des organes prélevables. C’est l’état physiologique du donneur et les circonstances de sa mort qui en décident.

LES PRINCIPES DU DON  

Le consentement : le principe d’inviolabilité du corps humain signifie qu’un individu ne peut être contraint de subir une atteinte à son corps. Il en résulte qu’une atteinte au corps humain suppose, pour être autorisée, le consentement de l’intéressé.

La gratuité : le corps humain est hors du commerce, et ne peut être l’objet de conventions. La loi a clairement interdit la commercialisation du corps par l’argent. La gratuité des dons à partir du corps humain est la conséquence du principe de non patrimonialité du corps humain, de ses éléments et produits.

L’anonymat : aucune information permettant d’identifier à la fois celui qui a fait don d’un élément ou d’un produit de son corps et celui qui l’a reçu ne peut être divulguée. Le donneur ne peut connaître l’identité du receveur ni le receveur celle du donneur. Elle s’applique à tous les dons sauf à ceux entre personnes vivantes.

MA POSITION VIS-A-VIS DU DON D’ORGANES 

Si je refuse tout prélèvement d’organes le jour de mon décès, j’ai la possibilité de m’inscrire sur le Registre Nationale des Refus, auprès de l’Agence de la biomédecine. (http://www.dondorganes.fr/medias/pdf/formulaire_registre_refusvf.pdf)

  Et si je ne veux pas donner mes organes ?

Si je suis résolument POUR le Don d’Organes, je dois :

  • le signaler à mes proches
  • porter sur moi une carte de donneur d’organes (non obligatoire)

        

LA PENURIE D’ORGANES

En 2020, en France, près de 24 000 personnes étaient en attente de greffes pour seulement 5023 transplantations

Bien que le nombre de personnes prélevées ait augmenté de 56,5 % et le nombre de greffes de 56,4 %, le besoin en greffons ne cesse de croître. Le niveau de l’activité ne suffit pas à le couvrir.

La majorité des donneurs prélevés sont des personnes qui décèdent à l’hôpital en état de mort encéphalique suite à un arrêt vasculaire cérébral ou un traumatisme crânien.

Certains défunts ne peuvent être prélevés pour des raisons médicales ou logistiques.

Pour d’autres, le prélèvement est refusé. Soit par le défunt lui-même, qui s’était inscrit au registre national des refus ou qui avait signalé son opposition à ses proches. Soit par la famille qui, faute d’information sur le choix du défunt, refuse le prélèvement d’organes sur leur proche.

Actuellement, près d’un prélèvement possible sur trois est refusé.

                                                                   

LE MANQUE DE COMMUNICATION

Trois français sur quatre sont en faveur du don, mais un tiers d’entre eux n’a pas fait part de cette décision à sa famille. Parler du don revient à parler de la mort. Les personnes repoussent les échéances pour aborder le sujet.

Un manque de communication qui peut s’avérer critique puisque le taux d’opposition augmente régulièrement. Le don d’organe est un geste volontaire et gratuit qui doit être réfléchi et décidé au niveau individuel.

En France dans un cas sur trois, la famille d’un donneur potentiel refuse le prélèvement car elle n’a jamais abordé cette question avec la personne décédée. Il est important d’ouvrir la discussion au sein des familles.

La législation de la bioéthique de 1994 dit clairement que si la personne ne s’est pas expressément opposée au don de ses organes, elle est considérée comme donneuse. Un texte de loi qui n’inclut donc aucune carte de donneur, mais compte un registre de refus. La famille est donc la dernière a décidé si les organes seront donnés ou non.  Parler du don d’organes, c’est important. S’il arrive quelque chose à un membre de sa famille, il est gênant de ne pas connaître sa position sur le sujet et on va généralement vers un refus. C’est un sujet à aborder de son vivant. Les choses se déroulent mieux lorsque les personnes en ont parlé avant le décès, on va davantage vers une réponse positive.

LE MANQUE DE CONNAISSANCES ET D’INFORMATION

L’une des grandes problématiques face au don d’organes est aussi le manque de connaissance et le manque d’information. 80% de la population française avoue aujourd’hui ne pas être assez informé sur le don d’organes. C’est souvent par manque d’information que le public ne s’engage pas et laisse le soin de décider à la famille.

Il est important d’interpeller et d’informer le public sur le don et sur la pénurie d’organes disponibles. Les personnes ont encore énormément peur de parler de la mort et de leur mort. Plus l’information est transparente sur la pratique du don et de la greffe d’organes, plus le sentiment de générosité projeté sur cet acte va pouvoir s’exprimer.

Des Vies peuvent être sauvées !

                                                                                     

Brochures à télécharger :
– Tous concernés, tous donneurs présumés
– Don d’organes, Dites le à vos proches
– Guide jeune : Le Don, la Greffe et moi,
– Le Don de Moelle osseuse
– Insuffisance rénale, Don du vivant
– Don d’ovocytes
– Don de spermatozoïdes
tous donneurs présumes brochure don d'organes 2015 Brochure guide jeune 2014brochure moelle osseuse 2015brochure insuffisance rénale 2013brochure don d'ovocytesbrochure don de sperm 2014
La carte de donneur utile ou pas ?           
Le consentement présumé, c’est quoi ?